La fraternité : vivre ensemble
Vaincre l’indifférence et gagner la paix
Dans le cadre de la campagne pour la paix confiée par le Mouvement des Focolari au nom d’Humanité Nouvelle et de Jeunes Pour un Monde Uni à Marco Desalvo et Cecilia Landucci, ceux-ci nous écrivent et nous invitent à prendre connaissance du message du pape François pour la “Journée mondiale de la paix” du 1er janvier 2016 :
“Comme vous le savez, le 1er janvier, l’Église catholique célèbre la « Journée mondiale de la paix », intitulée cette année « Gagne sur l’indifférence et remporte la paix ». Nous vous encourageons à diffuser le message du pape François préparé pour l’occasion (disponible aussi en 8 autres langues) et de profiter de ce prétexte pour utiliser les moments de rencontre et de visite ou toute initiative (un appel téléphonique, une invitation à déjeuner, un email … ) dans la famille, dans la communauté, avec vos amis… pour gagner sur l’indifférence et remporter la paix !“
Le texte complet du message du pape François est téléchargeable par le lien qui figure en bas de cet article. Voici quelques extraits de la première partie qui vous donneront un aperçu de son développement :
Ne perdons pas l’espérance de voir en 2016 chacun, engagé fermement et avec confiance, à différents niveaux, à réaliser la justice et à œuvrer pour la paix. […] La paix est don de Dieu, mais don confié à tous les hommes et à toutes les femmes qui sont appelés à le réaliser. […] L’attitude de coresponsabilité solidaire est à la racine de la vocation fondamentale à la fraternité et à la vie commune. […]
Il s’attarde sur ce qui fait blocage : l’indifférence
Il est certain que l’attitude de l’indifférent, de celui qui ferme le cœur […] a dépassé nettement le domaine individuel pour prendre une dimension globale et produire ce phénomène de la « globalisation de l’indifférence ». […]
La première forme d’indifférence dans la société humaine est l’indifférence envers Dieu […]. Au niveau individuel et communautaire l’indifférence envers le prochain […] prend l’aspect de l’inertie et du désengagement qui alimentent la prolongation des situations d’injustice et de grave déséquilibre social. […] Quand, ensuite, l’indifférence envers l’autre, envers sa dignité, ses droits fondamentaux et sa liberté, investit le niveau institutionnel, dans une culture imprégnée de profit et d’hédonisme, elle favorise et parfois justifie des actions et des politiques qui finissent par constituer des menaces à la paix. […] De plus, l’indifférence vis-à-vis de l’environnement naturel […] crée de nouvelles pauvretés, de nouvelles situations d’injustice aux conséquences souvent néfastes en termes de sécurité et de paix sociale. […]
Et le pape passe au sujet de la miséricorde “pour vaincre l’indifférence” :
La miséricorde est le cœur de Dieu. Elle doit donc être aussi le cœur de tous ceux qui se reconnaissent membres de l’unique grande famille de ses enfants ; un cœur qui bat fort partout où la dignité humaine […] est en jeu. […] Ainsi, nous aussi, nous sommes appelés à faire de l’amour, de la compassion, de la miséricorde et de la solidarité un vrai programme de vie, un style de comportement dans nos relations les uns avec les autres. […] Ainsi comprise, la solidarité constitue l’attitude morale et sociale qui répond le mieux à la prise de conscience des plaies de notre temps et de l’incontestable interdépendance qui existe toujours plus, spécialement dans un monde globalisé, entre la vie de l’individu et de sa communauté dans un lieu déterminé et celle des autres hommes et femmes dans le reste du monde.
Il continue en citant plusieurs corps de la société qui peuvent contribuer à “promouvoir une culture de solidarité et de miséricorde” : les familles, les éducateurs et les formateurs, les agents culturels et les moyens de communication sociale. Puis il poursuit :
Je voudrais rappeler quelques exemples d’engagement louable, qui montrent comment chacun peut vaincre l’indifférence lorsqu’il choisit de ne pas détourner le regard de son prochain, et qui constituent de bonnes pratiques sur le chemin vers une société plus humaine.
Il cite les ONG et les groupes caritatifs, les personnes et les associations qui portent secours aux migrants, les journalistes et les photographes qui informent l’opinion publique, les prêtres et les missionnaires qui restent à côté de leurs fidèles, les familles, les paroisses, les communautés religieuses, les monastères et les sanctuaires qui ont répondu rapidement pour accueillir une famille de réfugiés.
Il invite les États à des gestes concrets envers les prisonniers, les migrants, les chômeurs et les malades. Mais également “à renouveler leurs relations avec les autres peuples”, “à s’abstenir d’entraîner les autres peuples dans des conflits ou des guerres”, “à l’effacement ou à la gestion soutenable de la dette internationale des pays les plus pauvres”, “à l’adoption de politiques de coopération respectueuses des valeurs des populations”.
Le texte complet peut être téléchargé ici.
Et rappelons-nous que les jeunes ont lancé le “Time out pour la paix” : chaque jour à 12 heures…
Imprimer l'article | Cette entrée a été posté par Marc BÉCHU le 30/12/2015 à 21:26, et placée dans 8- Vie publique - Politique. Vous pouvez suivre les réponses à cette entrée via RSS 2.0. Vous pouvez laisser une réponse, ou bien un trackback depuis votre site. |
about 8 years ago
Bonjour et merci de cette présentation de la lettre du Saint-père,
profitons de la nouvelle année pour oser du neuf et voir ce qu’il est possible de commencer dans notre vie avec Dieu et pour la justice!
De tout coeur unie!
about 8 years ago
Cette re-visitation de la notion de solidarité, amarrée à la miséricorde, indique un chemin intéressant pour pratiquer de façon renouvelée la fraternité dans la sphère publique et en politique.
La lecture du texte du pape nous invite à réfléchir et agir autant au niveau local (proche), national et mondial.
La place qu’il accorde à l’information, la vraie, à tous les niveaux et auprès de tous les agents d’information (journalistes, photographes, prêtres restés proches de leur communauté éprouvées et persécutées, etc., nous invite à une plus grande vigilance avant d’émettre un avis, une opinion.
Eclairons-les en nous demandant d’abord: “Qui me parle?”, “Avec quelle autorité me donne-t-on une information?” “Quel est le recul critique que je prends pour améliorer ma façon de réfléchir et d’agir?”…
Cette invitation est puissante, exigeante, stimulante. Elle s’adresse à chaque personne, à chaque famille, mais aussi à nos mouvements, à Humanité nouvelle, à notre Eglise, à nos collectivités, etc.
C’est un beau viatique pour avancer dans la fraternité en 2016.