La fraternité : vivre ensemble
À l’UNESCO : “Réinventer la paix”
“Réinventer la paix” était le titre choisi pour une manifestation qui s’est tenue à l’UNESCO vingt ans après la remise du Prix de l’éducation pour la paix à Chiara Lubich. Un programme d’une journée pour réaffirmer notre engagement pour la paix. Le prix avait été décerné en 1996 à la présidente et fondatrice du Mouvement des Focolari.
Les ambassadeurs et les représentants des divers organismes accrédités étaient conviés à ce programme par l’ONG New Humanity. La journée a commencé par l’accueil de bienvenue de l’institution puis le co-président du Mouvement des Focolari, Jesús Morán, a pris la parole suivi par la représentante de Maria Voce, la présidente actuelle, empêchée, sur le thème “Réinventer la paix ». Au cours de la journée ce thème a été développé par différents experts s’appuyant sur leur expérience dans des domaines divers.
Unité de la famille humaine et culture de paix
Jesús Morán a développé l’argument que l’avenir de la famille humaine, prise dans sa globalité, est un avenir commun, interdépendant et qu’il n’y a pas d’autre solution que de développer une culture de paix.
“Le Mouvement de Focolari œuvre pour une justice sociale fondée sur la conviction que l’avenir, dans notre monde globalisé, sera de plus en plus un avenir commun et que les guerres et les misères localisées auront des répercussions globales.
Personne ne peut se sauver tout seul ; personne ne peut espérer être heureux tout seul. S’occuper du bien et de la paix des autres est aujourd’hui décisif pour édifier son propre bonheur, comme l’enseignent des penseurs tels que Zygmunt Bauman et, avant lui, John Dewey et Karl Mannheim.
[…] Il n’y a pas d’autre solution que d’engager des processus de dialogue qui associent des cultures différentes, des credo différents, des conceptions du monde différentes, et qui soient finalisés à la reconnaissance mutuelle, à la coopération internationale, à la promotion de la solidarité et du bien commun. Ce sont les caractéristiques d’une communauté fondée sur un style de vie à la recherche de l’unité. Et lorsque celle-ci se manifeste, elle représente une force capable d’engendrer des solutions pacifiques efficaces. Nos pensées vont à Jacques Hamel, assassiné cet été dans l’église de Saint-Étienne-du-Rouvray. Cet épisode tragique a conduit de nombreux citoyens musulmans à se rendre dans des églises chrétiennes pour un moment de réflexion et d’unité. Un tel choix a porté au terrorisme un coup bien plus grave que bien des stratégies politiques et militaires.
Il s’agit là de la culture de paix qui naît de l’unité. Son efficacité a été démontrée à Assise, en septembre dernier, à la rencontre de dialogue entre les religions et les cultures, trente ans après le premier grand rendez-vous voulu par Jean-Paul II.
Le mouvement des Focolari est au service d’une telle perspective, perçue aujourd’hui comme déterminante pour pacifier un monde de plus en plus interdépendant. La prophétie du message de Chiara Lubich, récompensée il y a 20 ans par l’Unesco, apparaît aujourd’hui agissante et plus que jamais d’actualité. »
Réinventer la paix
Le discours préparé par Maria Voce fait largement référence à la fraternité. Dans la seconde partie, elle lance une invitation à multiples détentes qui s’adresse à nous tous et au-delà :
“Réinventer la paix signifie d’abord s’engager à fond dans le dialogue […]
Réinventer la paix signifie réaliser des projets politiques qui ne soient pas conditionnés par des intérêts de parti ou de faible envergure […]
Réinventer la paix signifie abattre les murs de l’indifférence […]
Réinventer la paix signifie promouvoir une culture de la légalité […]
Réinventer la paix signifie prendre à cœur la protection de l’environnement […]
Réinventer la paix signifie aimer ses ennemis […]
Réinventer la paix signifie pardonner […]
Réinventer la paix implique de s’engager à fond dans la réconciliation […]
Réinventer la paix est possible dans la mesure où les esprits et les cœurs se transforment […]
Réinventer la paix signifie aimer la patrie d’autrui comme la sienne, le peuple, l’ethnie, la culture de l’autre comme la sienne. »
Les textes complets de ces deux interventions et d’autres sont disponibles dans la page “Relation entre les peuples” du menu “Ressources”
Imprimer l'article | Cette entrée a été posté par Marc BÉCHU le 17/11/2016 à 01:39, et placée dans 2- Relations peuples. Vous pouvez suivre les réponses à cette entrée via RSS 2.0. Vous pouvez laisser une réponse, ou bien un trackback depuis votre site. |
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