Le congrès de la co-gouvernance pour la ville a débuté le jeudi 17 janvier 2019 par une table ronde, en introduction aux témoignages, rapports d’expérience et travaux de groupes de l’assemblée sous le titre suivant : le sens profond et mystérieux de la ville.

Le sens profond et mystérieux de la villePasquale Ferrara, ambassadeur d’Italie à Alger et maître de conférences en relations internationales à Rome (Italie) ouvre la conférence et interroge le sens de la ville : « Depuis toujours – explique-t-il – la ville répond aux besoins ancestraux de l’homme : la communauté et la solidarité ». Quand on lui demande pourquoi les villes ne doivent pas seulement regarder le local, mais aussi jouer un rôle dans les relations internationales, le politologue répond qu’il s’agit d’une évolution inévitable car les problèmes locaux ont maintenant des implications mondiales : de la pollution à la santé en passant par la sécurité, des changements climatiques au bien-être économique.

Le sens profond et mystérieux de la villeL’histoire de Jo Spiegel, maire de Kingersheim, commune de 13000 habitants située dans le Haut-Rhin (Mulhouse), témoigne du fait que les relations sont le ciment social par excellence et la pierre angulaire de la vie démocratique des villes. « L’aménagement de la ‘Maison de la Citoyenneté est une pierre importante pour la construction d’un écosystème démocratique participatif permanent. C’est un lieu ouvert à tous les citoyens, dédié aux pratiques démocratiques et à la planification des parcours de co-construction des projets de la ville. Le ‘conseil participatif réunissant citoyens, élus, experts et administrations du territoire, est un outil clé qui a permis de co-construire une quarantaine de projets pour la ville, en 10 ans. Pour que la ville devienne un véritable espace de transformation, la démocratie doit avoir un caractère fraternel, de proximité. Alors, le rôle des élus va également changer : ils vont devenir des bâtisseurs de relations ».

Le sens profond et mystérieux de la villeLa perte d’identité culturelle et la sécularisation sont les défis auxquels font face de nombreuses villes du monde, notamment les mégapoles asiatiques comme Séoul, la capitale coréenne. Sunggon Kim, ancien secrétaire général du Parlement coréen et président honoraire de la Conférence asiatique des religions pour la paix, résume la perte d’influence du confucianisme, pilier culturel sur lequel repose le système de valeurs de la nation : « Son influence a rapidement diminué ces dernières années en raison de la sécularisation. Jusqu’à présent, la péninsule coréenne a été victime de la guerre, mais elle pourrait renaître et devenir un lieu de paix à partir de Séoul. C’est de là que notre engagement doit repartir. Nous croyons en la ‘co-gouvernance’ de la ville : en la construction de sociétés réconciliées ».

 

D’autres comptes rendus, d’autres documents et des photos sont disponibles sur le site dédié à l’événement (en anglais et en italien)