La fraternité : vivre ensemble
Le pape François rêve l’Europe
Le vendredi 6 mai le prix Charlemagne a été remis au pape François et à cette occasion il s’est exprimé sur l’Europe dans la ligne de ses discours prononcés au Conseil de l’Europe et au Parlement Européen le 25 novembre 2014, à Strasbourg. Il a terminé son intervention en exposant ses souhaits pour l’Europe et les européens non sans avoir loué “La créativité, le génie, la capacité de se relever et de sortir de ses propres limites [qui] caractérisent l’âme de l’Europe“. Il croit en “Une Europe capable de donner naissance à un nouvel humanisme fondé sur trois capacités : la capacité d’intégrer, la capacité de dialoguer et la capacité de générer“.
“Avec l’esprit et avec le cœur, avec espérance et sans vaine nostalgie, comme un fils qui retrouve dans la mère Europe ses racines de vie et de foi,
- je rêve d’un nouvel humanisme européen, d’« un chemin constant d’humanisation », requérant « la mémoire, du courage, une utopie saine et humaine ».
- Je rêve d’une Europe jeune, capable d’être encore mère : une mère qui ait de la vie, parce qu’elle respecte la vie et offre l’espérance de vie.
- Je rêve d’une Europe qui prend soin de l’enfant, qui secourt comme un frère le pauvre et celui qui arrive en recherche d’accueil parce qu’il n’a plus rien et demande un refuge.
- Je rêve d’une Europe qui écoute et valorise les personnes malades et âgées, pour qu’elles ne soient pas réduites à des objets de rejet improductifs.
- Je rêve d’une Europe où être migrant ne soit pas un délit mais plutôt une invitation à un plus grand engagement dans la dignité de l’être humain tout entier.
- Je rêve d’une Europe où les jeunes respirent l’air pur de l’honnêteté, aiment la beauté de la culture et d’une vie simple, non polluée par les besoins infinis du consumérisme ; où se marier et avoir des enfants sont une responsabilité et une grande joie, non un problème du fait du manque d’un travail suffisamment stable.
- Je rêve d’une Europe des familles, avec des politiques vraiment effectives, centrées sur les visages plus que sur les chiffres, sur les naissances d’enfants plus que sur l’augmentation des biens.
- Je rêve d’une Europe qui promeut et défend les droits de chacun, sans oublier les devoirs envers tous.
- Je rêve d’une Europe dont on ne puisse pas dire que son engagement pour les droits humains a été sa dernière utopie.”
Le texte complet peut être lu, en français, sur le site vatican.va en cliquant ici.
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Imprimer l'article | Cette entrée a été posté par Marc BÉCHU le 10/05/2016 à 21:59, et placée dans 8- Vie publique - Politique. Vous pouvez suivre les réponses à cette entrée via RSS 2.0. Vous pouvez laisser une réponse, ou bien un trackback depuis votre site. |
about 8 years ago
Pas d’allusion aux “racines chrétiennes” mais une demande d’assistance de son Église : “Seule une Église riche de témoins pourra donner l’eau pure de l’Évangile aux racines de l’Europe”.