La fraternité : vivre ensemble
Europe : c’est le moment d’en parler – 16
Europe : c’est le moment d’en parler – 16. La réflexion du jour.
Quelles leçons pouvez-vous tirer de Brexit ?
Au-delà des événements particuliers qui conduisent à l’impasse politique dans laquelle nous nous trouvons, le Brexit nous montre la voie que nous devons suivre : rester dans l’Union Européenne avec clarté et conviction.
Le Royaume-Uni a vécu son adhésion à l’Union européenne d’une manière compliquée, négociant souvent de nombreuses dérogations, soulevant de nombreuses exceptions, notamment en raison d’un projet européen qui n’est pas toujours transparent. Seule une Europe unie et forte, enrichie par ses différences culturelles, pourra désarmer les récalcitrants, convaincus que les défis mondiaux peuvent être mieux relevés et dépassés que s’ils sont seuls.
“Des raisons économiques, sociales, culturelles et spirituelles nous poussent à mettre en pratique une résultante politique, sous une forme stable qui, à notre avis, ne peut être que la fédération des États européens, qui synthétise, coordonne et harmonise les intérêts collectifs dans l’intérêt des individus.”
Igino Giordani, 1925 (déjà cité)
Source : Facebook / Europe : time to dialogue
Imprimer l'article | Cette entrée a été posté par Marc BÉCHU le 13/04/2019 à 07:00, et placée dans C- Mt Pol. pour l'Unité. Vous pouvez suivre les réponses à cette entrée via RSS 2.0. Vous pouvez laisser une réponse, ou bien un trackback depuis votre site. |
about 5 years ago
Je trouve qu’il y a matière à discuter sur l’affichage du fédéralisme européen comme un objectif d’évidence, un siècle après l’écrit d’Igino Giordani qui est cité. La situation n’est plus la même, et il y a un risque à s’appuyer sur la notoriété, et la sainteté, de l’auteur pour inférer l’universalité de son propos politique et des vertus de la recherche d’unité “en général”, mais hors contexte !
Donc davantage d’Europe, et rester dans l’Europe “avec clarté et conviction” ? Peut-être, mais la question est : sur QUELLES convictions ? Cas nous n’en sommes plus à l’époque des pères fondateurs après les conflits mondiaux du XXème siècle, la mondialisation financière est passée par là et le projet économique et monétaire a largement supplanté l’intuition originelle. Demandons-nous d’abord quelle place pour les banques ? quel engagement pour la transition écologique et sociale ? quelle limite aux traités de libre échange ? quelles institutions réellement démocratiques (incluant le contrôle de la BCE) ?
Poursuivre une voie fédéraliste sans avancer là-dessus d’abord n’a pas de sens. Voir l’excellente contribution du jésuite et économiste Gaël Giraud aux Semaines sociales il y a 2 ans :
http://ssf-lasession.org/contribution2017/biens-communs-et-refondation-de-leurope-pcc-lillusion-financiere-de-gael-giraud/
Bien avec tous les lectures d’Humaniténouvelle.org
about 5 years ago
On peut élargir le débat à la situation actuelle qui est, bien entendu, différente de ce qu’imaginait Giordani. Ici, il s’agit plus d’évoquer, je pense, le comportement des membres. Dans le cas présent, du Royaume Uni. Rappelons-nous la phrase de Margaret Tatcher en 1979 : “I want my money back”. Cette expression a longtemps marqué les relations de ce pays avec les autres nations de l’Union. Sommes-nous dans une constante ?
Pour mémoire : https://www.lemonde.fr/europe/article/2005/05/11/30-novembre-1979-margaret-thatcher-i-want-my-money-back_648386_3214.html