La fraternité : vivre ensemble
La beauté de la diversité
Les traits des visages et leurs couleurs disent la diversité. Il suffisait de jeter un coup d’œil dans la salle, depuis la scène pour le remarquer : les 300 participants, de divers engagements dans le Mouvement des Focolari, sont arrivés de 31 pays du monde, nécessitant 11 traductions simultanées. Du 28 février au 4 mars, ils ont travaillé sur « La beauté de la diversité », un rendez-vous qui fait partie du parcours OnCity, commencé en 2016 à Castel Gandolfo.
Il y avait un besoin, exprimé depuis de nombreuses parties du monde, de contribuer à l’incarnation de la fraternité. En ce dixième anniversaire du décès de Chiara Lubich, la fraternité est de plus en plus reconnue comme un moteur du changement social. Il existe en effet des réseaux de relations humaines, professionnelles, politiques, de voisinage, capables de développer une nouvelle manière de vivre la vie sociale. En même temps, il y a encore des « tunnels », souvent obscurs, qui doivent être éclairés par le dialogue.
Regarder la ville avec des yeux différents
Ce fut donc une table ronde initiale stimulante qui permettait de découvrir la beauté de la diversité des cultures, des croyances religieuses, des conditions sociales, des langues. Le texte « La résurrection de Rome », en proposant d’une part la vision anthropologique de la pensée de Chiara Lubich, d’autre part les outils et expériences qui font apparaître un début de réalisation a été un préliminaire avant d’entrer dans le vif du travail. Le texte est l’objet de l’étude interdisciplinaire de l’École Abba. Il a été présenté comme une proposition méthodologique pour regarder la ville avec des yeux différents.
La ville est le laboratoire privilégié, où cette pensée prend forme et trouve des occasions précieuses de se montrer dans toute sa puissance.
La “boîte à outils” des cellules locales
Le Mouvement Humanité Nouvelle est composé de milliers de personnes qui construisent avec conviction la ville, partout dans le monde. Le Mouvement a une sorte de « boîte à outils » : les cellules locales engagées dans les différents mondes professionnels, dans des actions sociales. Ce sont des outils incisifs pour continuer, par exemple, la lutte contre la pauvreté dans un territoire, pour défendre la dignité de la personne dans un autre, pour répondre à tel besoin écologique ou pour relever le défi d’une économie plus au service de l’homme. C’est ce qu’a dit l’entrepreneur singapourien Lawrence Chong qui a souligné comment la pensée et l’œuvre de Chiara sont une prophétie pour notre époque.
Il faut une pensée et une culture
Pour soutenir cette vie, l’éclairer, lui fournir les outils qui permettent de la rendre praticable par tous, il faut une pensée et une culture : l’École ne pouvait manquer de s’ouvrir à une collaboration avec les entités culturelles du Mouvement des Focolari : l’Institut Universitaire Sophia et l’organe de Dialogue avec la culture contemporaine. Une école, donc, vécue de façon unitaire, où la pensée le vécu deviennent le patrimoine de tous. Une école qui crée des relations génératrices de confiance et d’écoute et améliorent la vie sociale. L’économiste Benedetto Gui a déclaré : « Au cours de mes travaux d’étude, j’ai apprécié le thème des “biens relationnels” : ces biens intangibles qui naissent des relations entre les personnes, comme s’écouter, se reconnaître réciproquement, se sentir accepté (plutôt que rejeté), le climat, l’atmosphère que l’on peut créer dans un milieu de travail… ».
Deux ateliers participatifs :
- « Des mots pour la ville », avec la production d’un « mot du jour/maxime du jour citoyenne», inspirée par la culture de l’unité, à partager avec ses amis et ses concitoyens,
- « Appartenir à son territoire et à sa communauté civile », qui a donné lieu à d’intéressantes propositions pour faciliter la participation à la vie sociale et s’impliquer dans nos territoires.
Faire ressortir la « vocation civile » qui est en chacun de nous
Ces ateliers ont également fait ressortir la « vocation civile » qui est en chacun de nous. Une vocation qui a été approfondie et donnée à voir dans la beauté de ses différentes facettes. La collaboration avec le Mouvement Politique pour l’Unité a été importante : elle a démontré par les faits qu’il est non seulement possible mais extrêmement efficace de vivre pour une ville plus juste, plus cohérente et plus fraternelle.
Le dialogue de pensée et de vie entre des personnes de peuples différents et éloignés a peut-être été le signe le plus clair d’une expérience d’unité profonde dans la diversité, vécue par chaque participant.
Par Fanny Bava et Luca Moser
animateurs du Mouvement international Humanité Nouvelle
Traduit de l’italien
Nous avons les impressions de deux participants rassemblées dans le document téléchargeable ici.
Imprimer l'article | Cette entrée a été posté par Marc BÉCHU le 16/04/2018 à 15:14, et placée dans Formation. Vous pouvez suivre les réponses à cette entrée via RSS 2.0. Vous pouvez laisser une réponse, ou bien un trackback depuis votre site. |