La fraternité : vivre ensemble
Europe : c’est le moment d’en parler – 4
Europe : c’est le moment d’en parler – 4. La réflexion du jour.
Les sceptiques affirment que l’Europe a failli dans sa fonction politique et qu’il est donc mieux de la réduire son action ou de renoncer. Mais l’Union Européenne est bridée dans son action politique parce que excessivement prisonnière des intérêts particuliers de ses États membres. La solution est dans le renforcement politique de l’UE, pas dans une Europe redimensionnée. L’attitude de scepticisme anti européen est une part du problème, pas sa solution.
“Pour achever le grand projet de l’Unité Européenne, il est nécessaire de vivre la fraternité, au-delà des difficultés. Néanmoins, il faut se rappeler que ce projet n’est pas d’aujourd’hui ; il vient de bien loin. Pour exemple, prenons une poignée des saint patrons de l’Europe : patrons parce qu’ils sont ses fondateurs. Dans des moments cruciaux de l’histoire, ils on eut la capacité d’intervenir en plantant des piliers et en traçant la physionomie de ce que, aujourd’hui, nous appelons Europe“. Chiara Lubich – Innsbruck en 2001.
Imprimer l'article | Cette entrée a été posté par Marc BÉCHU le 15/03/2019 à 08:00, et placée dans C- Mt Pol. pour l'Unité. Vous pouvez suivre les réponses à cette entrée via RSS 2.0. Vous pouvez laisser une réponse, ou bien un trackback depuis votre site. |
about 5 years ago
Petite précision sur la préférence que je souhaite de parler plutôt “d’origines” que de “racines” lorsqu’il s’agit de nos références chrétiennes européennes. Ceci ne gomme en rien ce que nos parents et grands parents ont pu donner à l’Europe, souvent de leur sang… jusque dans mes rangs familiaux…
Personnellement, j’y vois bien plus que des “racines”…
Mais si nous préférons cette expression de “racines chrétiennes de l’Europe”, considérons alors tout l’arbre: de ses racines à sa tête porteuse de rameaux et bourgeons nouveaux…
Pourquoi?
Parce que l’histoire, plus qu’une simple évocation du passé, nous conduit toujours au présent, plus dense à vivre que l’immédiat fugace, qui pourtant s’affiche tant…
Les racines -au bon sens du terme- si nous les voulons réellement chrétiennes pour l’Europe, ne peuvent s’arrêter à… une souche; ne coupons surtout pas l’arbre qui pousse, grandit, porte les rameaux nouveaux d’un avenir que nous devons préparer… Il me semble que c’est tout ce dont l’Europe, ses citoyens et habitants ont besoin.
Voulons-nous porter cet idéal? Jusqu’au-delà des 27/28?
DD
about 5 years ago
Permettez-moi de vous faire part d’une perception un peu nuancée.
Je partage cette propositions d’approfondir nos racines plus éloignées que l’Europe, mais ne perçois pas quand Chiara nous rappelle que ce projet n’est pas d’aujourd’hui, mais remonte à “une poignée de saints patrons de l’Europe, fondateurs,…plantant des piliers et traçant la physionomie de l’Europe”, trouve “hypothétique” les racines chrétiennes de l’Europe.
Je considère mes grand-parents comme des racines influentes pour moi, sans pour autant nier que j’ai aussi de lointains aïeux pour lesquels j’ai beaucoup de reconnaissance.
Fraternellement.
about 5 years ago
Excellente remarque et citation de Chiara LUBICH. Elle nous invite à regarder devant nous; à ne pas chercher d’hypothétiques “racines chrétiennes” de l’Europe, mais plutôt à repenser nos “origines judéo-chrétiennes en Europe, mais venues du Moyen-Orient” qui sont bien plus que des “racines”.
Il nous faut aujourd’hui assumer le passé en l’étudiant, dégager des voies nouvelles pour l’avenir, et investir ainsi notre présent, celui des décisions courageuses qui s’imposent à chacun: en Europe et ailleurs dans le monde, c’est-à-dire pour sauver la “Maison commune” dont François nous parle dans “Laudato si”…