Journée Internationale de l’AlphabétisationLe 11 septembre dernier, l’ONG Soroptimist International a organisé une journée de conférence-débats dans le cadre de la Journée Internationale de l’Alphabétisation, au siège de l’UNESCO. L’ONG New Humanity a participé par l’intervention, d’un de ses membres, Melchior Nsavyimana, et la présence de ses trois représentants à l’UNESCO : Chantal Grevin, Marie-Annick et Pierre Benoit.

De nationalité burundaise, Melchior Nsavyimana a étudié les sciences politiques à l’Institut Universitaire Sophia (à Lopiano, près de Florence, en Italie) où il vient de soutenir sa thèse de doctorat. Il a participé à la première table ronde de la journée autour de la question suivante : « Quels sont les principaux enjeux de l’alphabétisation et de la lutte contre l’illettrisme aujourd’hui dans le monde ? »     

Une intervention appréciée

Sa réponse pour l’Afrique  a été un temps fort de la journée comme nous avons pu le mesurer dans les applaudissements qui ont suivi son intervention. De nombreux participants lui ont adressé des chaleureux encouragements tout au long de la journée. Deux participants ont particulièrement manifesté leur enthousiasme, l’un d’origine centrafricaine et l’autre d’origine ivoirienne, conseillère municipale d’une ville proche de Paris. Venus « par hasard » comme ils ont pu nous le répéter ensuite, ils ont été enthousiasmés  d’entendre un jeune africain partager  un point de vue que, eux-mêmes, défendent dans leurs différents pays d’origine. À savoir : « Ne pas faire à la place, mais faire avec ». L’ONG New Humanity les a, ainsi, beaucoup intéressés.

Re-tourner nos rêves vers l’Afrique

Melchior Nsavyimana, a présenté  le projet « Come back to Africa : re-tourner nos rêves vers l’Afrique afin de contribuer à la construction de l’Afrique que nous voulons ». Il est l’instigateur et le promoteur. Ce projet vise à responsabiliser les jeunes africains diplômés en Europe à s’engager dans le développement de leur pays d’origine et la formation de leurs compatriotes dans une vision de paix.

Il a rappelé que 69 % de la population d’Afrique a moins de 30 ans. Il définit comme enjeux majeurs : la qualité de l’éducation et de la formation, l’ouverture de perspectives d’avenir, la préparation de  cette jeunesse à construire l’Afrique de demain. Tous ces enjeux afin de relever les défis liés à la paix et au développement du continent.

En équipe avec quinze africains

Pour que ce projet voie le jour, Melchior a fait équipe et construit avec quinze autres jeunes étudiants issus de douze pays d’Afrique. Pour illustrer la complexité de la tâche, il venait de nous partager peu avant qu’il s’agissait moins de « l’Afrique » que « des Afriques ». Et de faire remarquer à cette assemblée très féminine que sont les clubs Soroptimist que ce groupe était constitué de dix filles et de cinq garçons…

Une de leurs premières décisions communes a été de choisir de rédiger leurs travaux de fin d’étude sur un thème lié aux défis du continent africain dans une perspective de développement et de  promotion de la paix et de la fraternité universelle.

Le « projet pilote » concerne les six pays de l’Afrique de l’Est et la République Démocratique du Congo pour  former des jeunes, au leadership responsable et à  la citoyenneté active.  En décembre prochain, un séminaire de formation réunira à Nairobi les professeurs intervenants d’Europe et d’Afrique et les tuteurs qui accompagneront la centaine de jeunes inscrits à la formation qui débutera en juillet 2018.

 

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